Terence Crawford vs Julius Indongo / Miguel Cotto vs Yoshihiro Kamegai / Vasyl Lomachenko vs Miguel Marriaga

Terence Crawford champion du monde incontesté des poids super-légers

Une affiche alléchante dans ce championnat du monde de réunification des poids des super-légers entre deux boxeurs invaincus : Terence «Bud» Crawford (31-0-0, 22 KO), tenant des titres WBC, WBO et The Ring, et Julius Indongo (22-0-0, 12 KO), tenant des titres WBA et IBF.

Le 19 août à Lincoln, au Nebraska, Terence Crawford (32-0-0, 23 KO) a surclassé Julius Indongo (22-1-0, 11 KO) battu par KO dès la 3e reprise. Suite à cette victoire dans ce combat à sens unique, Crawford devient ainsi le champion incontesté des poids super-légers en réunifiant les quatre titres majeurs de la catégorie (WBA, WBC, IBF, et WBO).

La boxe et ses organisations internationales, une vaste farce

Mais voilà, la boxe est un business phénoménal faisant perdre toute crédibilité à ce sport. Les promoteurs et les boxeurs en sont responsables, mais que dire des organisations internationales (WBA, WBC, IBF et WBO)? Grâce à la multiplication des titres de champions, beaucoup ont été champions du monde ou sont champions du monde, alors qu’à une époque, ils ne l’auraient jamais été. A l’heure d’aujourd’hui, il est difficile de savoir qui est le champion incontesté d’une catégorie, vu le nombre de champions par catégories. De plus, il est coutume que les champions se battent contre les adversaires qu’ils veulent et quand ils veulent, aidés bien évidemment par des promoteurs et des réseaux de télévision (Showtime et HBO) qui ont besoin de combats de titre pour vendre leurs « produits ».

Un sport devenu confusion où le plus dur n’est pas de détenir un titre de champion du monde dans une catégorie, mais d’être reconnu comme le champion incontesté d’une catégorie. Pour être reconnu comme tel, aujourd’hui, il faut posséder toute les ceintures. Il est assez rare d’avoir un boxeur qui est champion unifié, et quand il y parvient, grâce à ces organisations internationales, il n’a pas le temps de trôner bien longtemps et de se faire une réputation. Un mal nécessaire qui laisse paraitre que ces fédérations sont importantes et influentes. La bonne blague.

Et que dire de leurs classements assez farfelus pour désigner des challengers officiels? Des classements qui obligent les fans de boxe, spectateurs et téléspectateurs à regarder des combats dont ils ont peu ou pas d’intérêt. Les exemples de grands champions destitués pour ne pas avoir affronté leur challenger officiel sont nombreux. Tyson Fury qui a été destitué de son titre IBF pour ne pas avoir voulu affronter son challenger obligatoire en la personne de Vyacheslav Glazkov, préférant donne une revanche à Wladimir Klitschko. Comment, à l’heure d’aujourd’hui, un boxeur peut écrire son histoire et laisser un héritage dans le monde de la boxe, quand la promotion s’arrête à des combats bidons et sans aucune valeur?

Et bien voilà, Terence Crawford a réussi ce qui est assez rare, devenir champion unifié dans une catégorie. Ses quatre titres majeurs, il n’en aura pas profité très longtemps. Il perd sa ceinture IBF, car il refuse d’affronter le challenger, Sergei Lipinets, que lui impose l’International Boxing Federation. Alors qu’il fait parti des meilleurs boxeurs toutes catégories confondues, tout le monde veut voir Crawford dans d’autres grands combats. Et bien non, l‘IBF en a décidé autrement, et du coup, deux illustres inconnus, Sergei Lipinets et Akihiro Kondo s’affronteront pour le championnat du monde IBF dont le titre est vacant.


 

Une démonstration de boxe contre un sparring-partner idéal

Ce n’est plus un secret pour personne, la boxe est un business. Et Miguel Cotto en est l’exemple (un parmi tant d’autres bien sur). Autant dans les catégories inférieures, Cotto a été un très grand champion qui nous a fait plaisir en livrant de très belles guerres, mais depuis sa montée en poids moyens, c’est catchweights, adversaires choisis, …

Miguel Cotto n’était plus remonté sur un ring depuis sa défaite aux points discutable contre Saul Alvarez en novembre 2015. Et pour son retour sur les rings, le 26 août, Cotto affronte Yoshihiro Kamegai, l’adversaire idéal, dans un championnat du monde WBO des poids super-welters dont le titre est vacant.

Un combat sans surprise, où Kamegai (qui s’est fait remarqué après sa guerre contre Robert Guerrero), à part sa vaillance, avait très peu de chance de l’emporter. Cela n’a pas empêché que l’action était au rendez-vous de ce spectacle, beaucoup plus plaisant à voir que le « combat-spectacle » entre Floyd Mayweather Jr et Connor McGregor.

Sans surprise, Miguel Cotto s’est donc emparé du titre WBO vacant des poids super-welters en battant aux points Yoshihiro Kamegai à l’unanimité des juges (120-108, 119-109, 118-110).

Libéré de ses obligations avec Roc Nations, Cotto se rapprocherait de Golden Boy Promotions, et il a annoncé qu’il mettrait un terme à sa carrière après un dernier combat en fin d’année.


 

A quand le vrai défi ?

Le 05 août à Los Angeles, Vasyl Lomachenko (9-1-0, 7 KO) a très facilement conservé son titre de champion du monde WBO des poids super-plumes en surclassant son adversaire Miguel Marriaga (25-3-0, 21 KO). Autant dire, qu’à part le plaisir de revoir sur le ring ce boxeur technique, rapide et efficace, qu’il n’y a vraiment eu aucun suspens dans ce combat. Dès l’entame du combat, Lomachenko a établi un véritable récital face à un Marriaga qui n’avait que sa détermination à opposer. Ce dernier reste sur une défaite aux points dans la catégorie inférieure contre  Oscar Valdez (22-0-0, 19 KO).

Ce combat se termine par l’abandon de Marriaga à l’appel de la 8ème reprise. A défaut de ne pas avoir de gros combats, Vasyl Lomachenko fait le travail assez facilement. Le problème c’est que Bob Arum et Top Rank n’ont jamais été bons dans la gestion de leurs meilleurs boxeurs.


9 réflexions sur “Terence Crawford vs Julius Indongo / Miguel Cotto vs Yoshihiro Kamegai / Vasyl Lomachenko vs Miguel Marriaga

  1. Indongo était très surcoté à cause de ses 2 dernières victoires. Ce championnat d’unification n’avait rien de haut niveau, et Crawford a été tranquille. Au suivant. Par contre l’IBF, des nazas. Oui je me souviens du coup avec Fury, et ils nous ont pondu un championnat de loose avec Charles Martin et je ne sais plus qui, ah ah ah, la bonne blague. Et là, ils refont pareil. La boxe me dégoute.

  2. Sur ces 3 combats, il n’a y avait pas grand doute sur le vainqueur final et pas beaucoup de suspens. Voilà pourquoi, ils n’ont pas été très vendeurs.

  3. excellent article, ça montre bien la boxe actuelle. Crawford a une nouvelle fois été impressionnant et Indongo n’a pas existé. Un combat inégal et du coup sans saveur pour une réunif de toutes les ceintures.

  4. Sur « Fight Hub TV » Lomachecko le dit lui meme que Crawford est n°1 P4P et qu’il ne peut pas se prétendre être P4P tantqu’il n’aura pas affronté des gros noms. Voilà qui est dit

    1. Au moins, Lomachencko est conscient des adversaire qu’il affronte, mais avec Arum, il va tourner en rond. Crawford mérite plus de reconnaissance, il n’a pas la même machine promotionnelle que certains clown, dommage. Par contre, un peu déçu de son combat. Une des mégas réunions de l’année avec la réunification totale des titres, ce qui est extrêmement rare, et au final, le vide intersidéral. L’opposition était ;;; (pour rester poli). Ce qui n’enlève rien au talent de Crawford. Pour Cotto, je n’en parle même pas, il n’a plus rien à faire sur le ring, il est devenu ridicule à mes yeux. Etre champion dans une catégorie et défendre son titre à un poids qui n’est pas de la catégorie, et j’en passe. Et le revoilà champion du monde dans un combat bidon.
      Et entièrement d’accord avec toi sur ces fédérations mafieuses.

    2. Au moins, Lomachencko est honnête. Le seul grand nom qu’il a affronté c’était Walthers, mais il n’était plus que l’ombre de lui même.

  5. Génial ton article. Trois combats qui résume bien la boxe. 3 noms dans 3 combats où l’on connaissait le vainqueur d’avance. Lomachencko qui stagne avec son talent face à des adversaires qui lui sont inférieur. Il devrait arrêté avec Top Rank, franchement. Cotto qui m’exaspère au plus haut point. Pour moi son dernier vrai combat et belle prestation c’est contre Floyd Mayweather. Depuis sa victoire sur l’unijambiste Martinez, c’est n’importe quoi le Cotto.
    Je suis content pour Crawford, il a réussi à unifié toutes les ceintures, mais pour un championnat de réunification, certes Crawford a un talent monstre, mais l’adversaire, vraiment pas au niveau.
    Et je suis entièrement d’accord avec ton résumé sur ces fédérations de merde qui font n’importe quoi.

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